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Analyse | 11 octobre 2013

Notre équipe s’est penchée sur l’étude de la vie quotidienne des résidents de la Rive-Sud et les logiques d’intensité qui en découlent. Nous avons également étudié l’évolution de ces intensités dans le temps pour cerner le passé identitaire du site comme potentiel vecteur d’un projet. 

Le rurbain   

Le territoire de la Rive-Sud est typiquement un environnement rurbain, c’est à dire à mi-chemin entre ville et campagne. Ce site est d’abord caractérisé par sa fragmentation. La majorité de l’environnement bâti est constitué de résidentielle unifamiliale pavillonnaire qui s’étend sur le territoire. Ce bâti résidentiel est en développement constant.

 

Organisé de part et d’autre de l’autoroute 20 et ses boulevards perpendiculaires, le bâti spécialisé se concentre dans certaines zones bien définies par exemple les parcs industriels, ou les secteurs commerciaux à grande surface. À l’échelle du quartier, on retrouve principalement des services publics de proximité.

 

Le territoire s’organise autour de cœurs villageois qui, contrairement à l’ensemble du territoire, sont très monofonctionnels, soit résidentiels avec quelques équipements publics tels que les écoles ou bibliothèques. On y retrouve aujourd’hui très peu de commerces à l’exception de Charny.

On remarque sur le territoire une prédominance de boisés de terres agricoles et d’autres milieux naturels tels que cernés par l’analyse des paysages présentée cet avant-midi. Ce non bâti domine le territoire et fragmente le tissu urbain allongeant les distances entre les secteurs. 

Une étude, trois sources   

Le territoire de la Rive-Sud est typiquement un environnement rurbain, c’est à dire à mi-chemin entre ville et campagne. Ce site est d’abord caractérisé par sa fragmentation. La majorité de l’environnement bâti est constitué de résidentielle unifamiliale pavillonnaire qui s’étend sur le territoire. Ce bâti résidentiel est en développement constant.

 

Organisé de part et d’autre de l’autoroute 20 et ses boulevards perpendiculaires, le bâti spécialisé se concentre dans certaines zones bien définies par exemple les parcs industriels, ou les secteurs commerciaux à grande surface. À l’échelle du quartier, on retrouve principalement des services publics de proximité.

 

Le territoire s’organise autour de cœurs villageois qui, contrairement à l’ensemble du territoire, sont très monofonctionnels, soit résidentiels avec quelques équipements publics tels que les écoles ou bibliothèques. On y retrouve aujourd’hui très peu de commerces à l’exception de Charny.

On remarque sur le territoire une prédominance de boisés de terres agricoles et d’autres milieux naturels tels que cernés par l’analyse des paysages présentée cet avant-midi. Ce non bâti domine le territoire et fragmente le tissu urbain allongeant les distances entre les secteurs.

Les intensités du territoire de Lévis   
Emplois

Au niveau de l’occupation principale des résidents, que ce soit pour les études ou le travail, les pôles d’intensités sur la Rive-Sud sont plutôt centralisés, soit le long des boulevards ou des autoroutes. Par exemple, les parcs industriels de St-Romuald ou les zones commerciales au croisement des deux autoroutes sont des intensités importantes. Effectivement, les bâtis spécialisés qu’on vous a présentés plus tôt sont des points d’intensité de l’emploi.

 

Au niveau des déplacements, comme l’équipe qui a étudié les résidents vous l’a mentionné plus tôt, une bonne part des résidents se déplacent vers la rive nord quotidiennement. Comme l’indiquent les flèches d’intensité de déplacements, quelques personnes travaillent sur la rive sud, et très peu à même leur quartier. Au quotidien, les résidents sont très mobiles, et effectuent leurs déplacements presque exclusivement en voiture.

 

Commerciale

L’intensité commerciale est également centralisée, bien que certains petits pôles opèrent à l’échelle du quartier. Il y a une nette prédominance de l’intensité sur la rive nord notamment avec les centres d’achats de Ste Foy,  suivi de l’intensité des magasins à grande surface sur la Rive-Sud, situés près des grandes voies de communication, par exemple le Mégacentre de StRomuald ou les boulevards à St-Rédempteur. Chacune des trois échelles a leur typologie propre.

 

Malgré cette intensité, les déplacements, au niveau du commerce quotidien, l’épicerie, se font à une échelle plus locale. Chaque ancienne municipalité a généralement une épicerie dans le quartier. De façon assez régulière, plus ou moins selon les familles, il y des déplacements à l’échelle de la rive sud. Ces achats s’inscrivent généralement dans les déplacements quotidiens qui sont liés au travail.  Pour les achats moins courants, Québec reste la destination unanime des résidents.

 
Loisirs et plein air

On observe trois grandes tendances au niveau des loisirs. Au quotidien, les gens fréquentent les parcs et équipements à même leur quartier. Pour les activités moins courantes, par exemple la fin de semaine, les pôles sont généralement concentrés le long de la rivière notamment le parc des chutes chaudière, qui est l’attrait le plus reconnu du secteur, mais aussi le long de la piste cyclable. Finalement, plusieurs résidents affirment aller à l’occasion sur la Rive-Nord pour les loisirs, par exemple vers la promenade de Champlain ou les plaines d’Abraham. Ceci est sans tenir compte des activités qui s’opèrent à l’échelle régionale et occasionne des déplacements plus importants.

 
Événements et sorties culturelles

Pour bien lire l’usage du territoire, on a étudié le facteur évènementiel comme vecteur d’intensité malgré son caractère éphémère. À ce niveau là il y a en partie un mouvement inverse des déplacements, certaines activités invitant les gens de Québec et d’ailleurs. Les festivals en sont un exemple.

 

Il y a un mouvement occasionnel vers Québec, principalement pour les activités culturelles, restaurants, bars, théâtres et grands cinémas, malgré la présence d’installations culturelles à même la Rive-Sud.

 

À notre grand étonnement, nous avons découvert une activité au niveau du tourisme agroalimentaire par exemple un vignoble, des champs d’autocueillette et des kiosques de vente chez l’agriculteur. Quelques répondants à notre questionnaire ont dit avoir recours et apprécier ce type de services, ce qui, vous le verrez, a influencé nos réflexions de projet.

 
Synthèse

La combinaison des intensités met en évidence la fragmentation du territoire. Comme nous l’avons vu, tous types confondus, les intensités s’opèrent à trois échelles distinctes, soit du quartier, du territoire de la Rive-Sud, et de la Communauté métropolitaine de Québec. Les différents pôles d’intensité, séparés par de grandes distances, sont présentement reliés uniquement par la voiture grâce au système autoroutier. Ceci cause des problèmes à la fois de circulation, plusieurs répondants ayant nommé la congestion comme le principal inconvénient de leur quartier, mais a aussi un coût environnemental élevé. Il y a donc une nécessité de retisser les différentes échelles du territoire d’une nouvelle façon plus intégrée, plus durable et plus flexible.

 

Nous posons la question : est-ce que le vide entre ces pôles présente un potentiel unificateur pour ce territoire fragmenté?

Nous effectuons alors un retour dans l’évolution des intensités pour cerner les causes de cette fragmentation et éventuellement nous fournir des pistes de solution.

Évolution de l'intensité   

Le schéma synthétise l’évolution des intensités sur le territoire en trois époques. Nous voyons effectivement que la logique actuelle est survenue dans les années 1970, avec l’arrivée de l’autoroute et qu’une toute autre logique a organisé le territoire auparavant.

 

L’ère industrielle, fin 19e, début 20e fut marquée par l’industrie du bois florissante qui s’organisait principalement autour de la rivière. La construction des moulins à scie sera à l’origine des villes de Saint-Étienne et de Breakeyville. C’est aussi à cette époque qu’apparaît le chemin de fer, déterminant dans l’histoire de Charny, un pôle économique important à l’époque.

 

En retournant encore davantage en arrière, nous retrouvons l’ère agricole qui commence avec l’arrivée des colons européens, amenant avec eux la pratique de l’agriculture. L’agriculture se concentre d’abord sur le bord du fleuve Saint-Laurent, les terres les plus fertiles, formant un arc englobant les paroisses de Saint-Nicolas, Saint-Jean-Chrysostome et de Lauzon.

Plus simplement, avant la colonisation les pratiques nomades des autochtones centralisaient les intensités le long des cours d’eau. 

 

Éléments naturels structurants

Au travers de l’histoire, la rivière et l’agriculture nous semblent prédominantes dans la structuration du territoire et de son identité. Ces éléments fondateurs autrefois intenses ont été remplacés par les intensités commerciales et industrielles engendrées par l’autoroute. Ceci a brouillé la lisibilité de ces repères naturels qu’on aperçoit à peine lorsque nous parcourons aujourd’hui le territoire. 

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